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Exposition permanente - Troisième partie

Son pays d’adoption, le Canada 1888-1916

À peine a-t-il quitté le Canada que le retour du Père est réclamé par l’abbé Léon Provancher et l’évêque de Trois-Rivières Mgr Louis-François Laflèche. Ce dernier souhaite établir au Canada un Commissariat de Terre sainte qui coordonnerait notamment la quête annuelle en faveur des Lieux saints. Cette quête a été introduite dans les diocèses du monde à la demande du Pape Léon XIII et sur recommandations du Général des Frères mineurs.

Ainsi le Père Frédéric est-il désigné pour assurer ce mandat. Il revient donc au Québec en juin 1888. Quelques-uns de ses coreligionnaires dont son ami le Père Augustin suivront dans les mois suivant marquant ainsi le retour officiel au Canada de l’Ordre des Frères mineurs qui avaient été contraints de quitter la Nouvelle-France après la conquête britannique de 1760.

Le premier Commissariat de Terre sainte est donc établi à Trois-Rivières, sur un terrain donné par Mgr Laflèche, où se trouve toujours le couvent des Franciscains.

Le Père Frédéric se met rapidement au travail. Dès le 22 juin il procède à la bénédiction du petit sanctuaire de Cap-de-la-Madeleine, consacré à Notre-Dame du Très Saint Rosaire

Le soir même, en compagnie du curé Luc Désilet et l’ingénieur Pierre Lacroix il assiste au prodige des yeux lorsque la statue de la Vierge ouvre les yeux durant cinq à dix minutes selon les trois témoins.

Tout en poursuivant son travail pour le Commissariat de Terre sainte, le Père Frédéric reste associé au sanctuaire dont il anime les pèlerinages pendant 14 ans. En 1902, lorsque les Oblats prennent les pèlerinages en charge, le sanctuaire accueille de 30,000 à 40,000 visiteurs par année.

Le Père Frédéric se fait également promoteur des pèlerinages dans les autres sanctuaires de Sainte-Anne-de-Beaupré et de l’Oratoire Sant-Joseph où il se lie d’amitié avec le Frère André, l’encourageant à maintenir sa dévotion envers Saint-Joseph.

Lui qui croit à l’importance pour les fidèles de se rappeler le sacrifice de Jésus, travaille à l’aménagement de chemins de croix au Sanctuaire de Cap-de-la-Madeleine et à Saint-Elie-de-Caxton en Mauricie ainsi qu’au Sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles près de Montréal.

Ses talents de prédicateurs attirent les foules partout où il prend la parole, parfois pendant de nombreuses heures. Déjà à Trois-Rivières en 1881, le journal local écrivait  « cet illustre religieux de Terre Sainte est un prédicateur les plus entraînant que l’on puisse entendre. »

Du même coup, le père franciscain réussit à stimuler le recrutement populaire au sein du Tiers-Ordre franciscain. Cette association laïque, fondée en 1222 par Saint-François-d’Assise dans la ville italienne de Bologne, a pour but de regrouper des personnes mariées désirant vivre selon la spiritualité franciscaine.

Pendant son ministère, le Père Frédéric enrôle ainsi 60,000 personnes à travers le Québec et le diocèse de Trois-Rivières devient celui qui compte le plus grand nombre de tertiaires dans le monde.

Travailleur acharné, prédicateur apprécié, personnage aimable et joyeux, le Père Frédéric est tout de même décrit par plusieurs de ses contemporains comme une personne d’une grande simplicité, mais volontaire.

Épuisé par ses années de travail et éprouvé par un cancer de l’estomac, le Père Frédéric s’éteint à Montréal le 16 juin 1916 à l’âge de 77 ans après une longue agonie de 50 jours. Sa dépouille sera transférée à Trois-Rivières et sera inhumée dans une crypte du sous-sol de la chapelle Saint-Antoine.

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Bon Père Frédéric